* Sentier de l'Imbut (Verdon) 27 07 14
Le chemin débute sur la rive gauche du Verdon, au bord de la D71, juste avant l’hôtel des Cavaliers. Le départ du sentier est marqué par un panneau de bois indiquant l’itinéraire. Après quelques minutes de marche, on arrive au haut de la falaise des Cavaliers. Puis le sentier continue, en lacets et en descente rapide et glissante. La roche est patinée et dangereuse par temps de pluie. Par endroits, il y a des marches taillées dans le rocher, des petits escaliers métalliques pour faciliter la progression. Le sentier continue sa course, longeant la falaise à travers la forêt de chênes, de pins et de buis. Au bout de 30 à 40 minutes, on arrive sur une plage de galets, puis 200m en aval, à la nouvelle « Passerelle de l’Estellier ». Cette nouvelle arche en structure métallique, ultra moderne, permet de franchir le Verdon et de rejoindre le Sentier Martel, ou le chalet de la Maline. Cette passerelle, officiellement ouverte depuis 2004, remplace l’ancienne qui a été emportée par les fortes crues du Verdon en novembre 1994[1]. De cet endroit, on peut remonter en 45 minutes au chalet-refuge du CAF, le chalet de la Maline, départ du Sentier Martel.
Ne pas traverser le Verdon, et continuer à longer la rivière, en direction de l’aval. La marche est relativement facile, on ne s’écarte jamais beaucoup du cours d’eau, on monte et on redescend très légèrement au-dessus du niveau de l’eau. On passe près d’une baume de grande taille. On traverse ensuite un bois avec des hêtres de très grande taille. Ce bois est frais et sombre, presque inquiétant, lorsqu'on y chemine seul pour la première fois. Ensuite le sentier remonte à une vingtaine de mètres au-dessus du Verdon. À cet endroit, on peut voir des surplombs rocheux et des concrétions de calcaire en formation.
Continuant la course, longeant toujours la falaise, le sentier s’élève à une hauteur d’environ 50 mètres au-dessus de l’eau. On arrive devant le célèbre vieux cade genévrier qui est certainement âgé de deux à trois mille ans [2]. . À cet endroit, on surplombe le Verdon et la vue est magnifique. Le sentier redescend ensuite sur de la roche glissante et les vieux câbles servant de main courante sont les bienvenus.
On arrive maintenant au «Styx», lieu nommé ainsi par le spéléologue français Édouard-Alfred Martel, lors de son exploration du Verdon, avec une équipée d’hommes et de matériel, en 1905. Le « Styx » est dans la mythologie grecque l’un des fleuves menant aux Enfers. Le lieu est signalé par une plaque de bois posée sur un rocher. Cet endroit est un mini canyon, à l’intérieur du Grand Canyon. On y voit des vasques et des marmites creusées par l’érosion dans la roche calcaire blanche des gorges. Le Verdon y coule lentement et y est d’un vert émeraude profond. Il faut être très prudent en ce lieu, afin de ne pas tomber dans la rivière.
Continuant le trajet, on atteint maintenant le « passage du mauvais gué » ou « Maugé ». Cet endroit est un chaos de blocs de rochers, très beau, avec une voûte très importante. Puis, c’est la grande vire, surplombant la rivière d’une hauteur d’environ 20 mètres. Elle est large de 70 centimètres. Un câble tenu par des anneaux fixés dans la roche sert de main courante et est le bienvenu dans cet endroit glissant au possible.
En cours de route, une stèle, rendant hommage à un homme d’une trentaine d’années, est là pour nous rappeler que la prudence doit être de mise en ces lieux. Maintenant, le sentier reprend parmi les buis et les chênes, et monte progressivement jusqu’à l’intersection du Sentier Vidal, qui constitue normalement le point de sortie de cette randonnée.
Si l’on n'est pas trop à court de temps, et pas trop fatigué, il faut continuer la randonnée en direction de l’Imbut, endroit où la falaise se rétrécit et où le Verdon disparaît dans des galeries souterraines. À cet endroit, le sentier longe la falaise à travers bois et le Verdon n’est plus visible. Le chemin n’est pas très facile, ça monte et ça redescend. Après 15 minutes de marche et de progression lente, on arrive enfin à l’Imbut, et sa plage de galets.
Le courant devient plus fort, et soudain la rivière disparaît sous un énorme chaos rocheux, à l’endroit où les deux falaises forment une sorte d’entonnoir. Les départements du Var et des Alpes-de-Haute-Provence ne sont séparés que par quelques mètres de distance.
On peut encore continuer la randonnée, au-delà de l’Imbut.
Continuer sur la gauche de la stèle, en escaladant les énormes blocs formant le chaos. Il faut être très prudent en ce lieu. En effet, par endroits, les interstices entre les rochers forment des pièges dont il serait impossible de se sortir si l’on se trouve seul à cet endroit. On risque également de glisser et chuter lourdement. Toute blessure grave rendrait quasiment impossible la sortie par le Sentier Vidal, et nécessiterait la venue des sapeurs pompiers pour vous sortir de ce mauvais pas.
Le mieux, pour traverser le chaos de l’Imbut, est de bien rester sur la gauche, et de suivre les traits de peinture blanche, qu’il faut chercher parfois, mais qui indiquent parfaitement le chemin le plus sûr et le plus facile pour parvenir à cet endroit magique que l’on nomme le Baou Béni.
C’est une petite plage superbe, où la lumière est magique. Il y règne un silence reposant et imposant. Le cheminement au-delà est impossible et la randonnée se termine ici. Se reposer dans ce lieu idyllique se prêtant à merveille au pique-nique. Ne laissez aucun déchet si vous buvez ou vous restaurez ici.
Retourner sur ses pas, toujours en suivant les lignes blanches, puis arrivant de nouveau à l’Imbut, continuer le chemin afin de retrouver la bifurcation du Sentier Vidal.
Le départ du Sentier Vidal est très raide et très impressionnant. C’est une sorte d’escalier, taillé dans la roche, très étroit, avec un câble en guise de main courante et de trente mètres de dénivelé. Puis, le sentier serpente en lacets serrés et très raides, parfois sur de la terre rendue glissante par l’érosion. On passe près d’une belle grotte, puis un éboulis étroit. On arrive enfin aux deux échelles métalliques et le sentier rejoint le petit plateau qui mène à la route D71. Ce dernier parcours, difficile, raide et dangereux prend environ 45 minutes. Il faut y être très prudent, surtout en cas de pluie ou d’orage. Il est totalement déconseillé, et même interdit, dans le sens de la descente.
Le Sentier Vidal ou Accès Vidal tire son appellation du nom d’un ingénieur français qui a ouvert cette voie lors des travaux entrepris pour aménager le Verdon au début des années 1900. C’était probablement une voie de secours pour remonter les ouvriers accidentés.
Après la jonction avec la D71, il y a deux itinéraires possibles pour rejoindre l’hôtel des Cavaliers. Le premier est de prendre la route, qu’il faudra longer en prenant bien garde aux véhicules, la circulation étant très dense à certaines périodes de l’année.
Ce cheminement est pénible par temps de grand soleil, mais il permet d’avoir de très beaux coups d’œil sur les gorges depuis certains virages. L’autre cheminement est de traverser la route et de prendre le chemin balisé en jaune, qui monte légèrement dans la prairie, puis