Du SUD au NORD, d'EST en OUEST : l'AUVERGNE

Du SUD au NORD, d'EST en OUEST : l'AUVERGNE

* Pic du Canigou 2784 m

ascension le 12/08/2012

 

Le pic du Canigou (catalan : Pica del Canigó) est le haut sommet oriental de la chaîne des Pyrénées, sur le massif du Canigou. Il est situé dans le Conflent, département des Pyrénées-Orientales, et culmine à 2 784,66 mètres d'altitude[2]. Sa situation géographique offre une fantastique vue sur la plaine du Roussillon, permettant même, par temps clair, d'apercevoir Barcelone.

Ce sommet célèbre chez les Catalans est aussi renommé pour héberger sur son massif l'abbaye de Saint-Martin du Canigou (monestir de Sant Martí del Canigó), le prieuré de Serrabone et un ensemble de sentiers de grande randonnée.

Le pic du Canigou est le point culminant du massif du Canigou qui fait partie du Réseau des grands sites de France.

Sommaire

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Toponymie[modifier]

L'origine du nom viendrait de la racine indo-européenne KN (kan, « montagne ») dédoublée par les Phéniciens pour former un superlatif, kankan : « mont des monts ». Le mot kankan aurait subi deux évolutions phonétiques par les Grecs, le transformant en kanigan[3] avec une prononciation atone du -an final, qui pousse les Romains à appliquer leurs déclinaisons sur le radical canigon.

Les premiers écrits datent de 949 avec Montis Canigonis et Monte Canigone en bas latin. Le premier écrit ayant subi la catalanisation du nom date de 1300 avec Canigó, dont la transcription donne Canigou en français. Le 22 mars 2012, la Commission supérieure des sites rendait à Paris un avis très favorable à la démarche de labellisation du Canigó, Grand Site de France, le terme Canigó dans sa graphie catalane étant officiallisé [4], car Canigou est une marque commerciale.

Explications alternatives[modifier]

Des explications peu probables ont été proposées et rejetées :

  • du grec gonis (« angle ») ou gônos (« cône »). Le radical cani resterait sans explication en grec ;
  • du latin canis (« chien »). Si le radical kan a été très utilisé pour par les Phéniciens pour composer des noms de montagnes, le canigou serait le premier massif à utiliser la référence à la dentition canine dans son nom. De plus, la fin en -go reste inexpliquée.

Géographie[modifier]

Situé près de Prades, à la limite des communes de Taurinya et de Vernet-les-Bains, le massif du Canigou domine toute la plaine de la Têt (dont Perpignan), à moins de 50 km de la mer. De ce fait, on le voit de très loin dans tout le Roussillon, depuis les Corbières et même le mont Aigoual, et jusqu'à 188 km au-dessus de la mer Méditerranée (Voir courbure terrestre). Le phénomène de réfraction le rend visible deux jours par an depuis Marseille[5].

Topographie[modifier]

Le pic du Canigou se trouve sur un axe orienté nord-sud allant du pic Joffre (2 362 m) au nord jusqu'au Puig dels Tres Vents (2 731 m) au sud.

Une croix forgée trône au sommet du pic, elle y fut montée durant la Seconde Guerre mondiale par les scouts de la troupe Notre Dame la Real de Perpignan (1943).

La cime est constituée par quatre pics en forme de crocs qui enchâssent un petit lac.

Géologie[modifier]

Climat[modifier]

Bien que le climat dominant soit largement méditerranéen à sa base, l'ampleur et l'altitude du massif du Canigou le soumettent à plusieurs microclimats bien tranchés :

  • climat méditerranéen de 0 à 800-1 000 m ;
  • montagnard de 1 000 à 1 700 m ;
  • subalpin (de 1 700 à 2 300 m) ;
  • alpin de 2 300 m jusqu'au sommet.

Il n'existe pas d'étage nival. Toutefois on notera la présence, remarquable, d'un petit glacier suspendu (vers 2 450-2 500 m), situé à la base des faces nord du pic du Canigou (2 784 m) et du pic Barbet (2 712 m).

Bien que variable d'une année à l'autre, l'enneigement est généralement continu au-dessus de 1 800 m, de la mi-novembre à la fin mai. Les températures sont de 12 °C en moyennes en juillet à -5 °C en janvier[6].

Histoire[modifier]

  • Vers 1280 : Première ascension attestée du Canigou par Pierre III d'Aragon, roi de la Couronne d'Aragon (Pere III el Gran). Cette ascension est évoquée dans une chronique épique d'un moine italien du XIIIe siècle, Fra Salimbene. Il semble cependant que le monarque ne soit pas allé jusqu'au sommet du pic. En effet, le chroniqueur franciscain écrit que Pierre III vit au sommet un dragon sortant d'un lac. Cette indication pourrait correspondre au lieu-dit "les estanyols" (les étangs), environ 500 m en contrebas.
  • Durant la seconde guerre mondiale, les scouts de la Troupe Notre Dame la Real, accompagnés de leur aumônier, partent de leurs locaux de Perpignan, afin de monter au pic du Canigou la croix forgée qui y trône toujours. Depuis lors, chaque année, les scouts de la Real gravissent le pic.
  • En 2011, il est désigné comme site Natura 2000 massif du Canigou par arrêté du 25 mars 2011[7].

Pic du Canigou 2784 m 12 08 12
Pic du Canigou 2784 m 12 08 12

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