* Bauduen (Lac de St Croix) 29 07 2014
Bauduen:
Le village est situé à 500 mètres d'altitude au bord du lac de Sainte-Croix et au bord abrupt de la colline du Défens (723 mètres). La commune est limitée au sud par la chaîne des Cuguyons et à l'est par le Mocrouis, montagne dénudée située dans le camp militaire de Canjuers. Elle est située à la limite entre les départements du Var auquel elle appartient et des Alpes-de-Haute-Provence, séparés par le lac de Sainte-Croix.
La commune est intégrée dans le parc naturel régional du Verdon[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Cette retenue est la quatrième de France métropolitaine par sa superficie (environ 2 200 ha) après le lac du Der-Chantecoq, le lac de Serre-Ponçon et le lac d'Orient. Le lac est devenu un centre de tourisme estival ; il est très fréquenté pour les loisirs aquatiques.
La navigation des bateaux à moteur à essence est interdite. Seuls les moteurs électriques et les voiles sont autorisés. On y rencontre beaucoup de pédalos et de barques diverses de juin à septembre. Ce lac artificiel est également utilisé pour les écopages des Canadairs lors des incendies dans la région.
Trois villages se trouvent le long de ses berges :
- Sainte-Croix-du-Verdon
- Bauduen
- Les Salles-sur-Verdon (nouveau village, l'ancien ayant été noyé par la retenue)
Lac de St Croix
Le projet consistant à noyer la vallée des Salles pour réaliser un lac ne date pas d'hier. En 1908, c’est à dos d’âne que Georges Clemenceau, alors Président du Conseil, entreprit une randonnée sur tout le cours du Verdon entre Fontaine L’Evêque et le lac d’Allos : on envisageait déjà à l'époque l’aménagement du Verdon, et la construction de barrages à certains endroits stratégiques de son cours[1].
Le projet fut mis en sommeil à cause des aléas de l'Histoire, sans être totalement abandonné. Entre les deux guerres, c'est la Société Schneider qui était chargé de la construction du barrage, lequel resta à l'état de projet[2].
Les événements se bousculèrent à partir de 1962[3].
Le projet retenu consistait à réaliser un "grand lac" jusqu'à la côte 500. Celui-ci devait noyer, outre Les Salles-sur-Verdon situé au fond de la vallée, le village de Bauduen, alors que Sainte-Croix-du-Verdon devenait inhabitable[4].
Du fait de la présence de la résurgence vauclusienne de Fontaine L'Evêque[5] un risque existait de voir ce "grand lac" se vidanger par un effet de siphon. De plus, la détermination des expropriés des trois villages les plus concernés par le projet ne faiblissait pas[6]. Fin 1968, la cote retenue pour le futur lac fut abaissée à 482. Les villages de Sainte-Croix et Bauduen étaient sauvés, Les-Salles-sur-Verdon était le seul village condamné par la mise en eau du futur lac[7].
La première mise en eau du barrage eu lieu en août 1973[8], et la mise en eau définitive le 15 novembre 1973[9].